Journal d’un aventurier en poésie

« 22 avril 1990 : Ce jour est à marquer d’une croix blanche. Seul dans ma chambre, j’ai dix sept ans, je décide de devenir poète. Tout cela n’a de sens que pour moi »

Voilà comment commence ce journal. Un poète un peu loufoque, nous raconte son combat quotidien pour vivre de poésie.

A contre courant de notre époque, en suivant le fil de ses émotions, il nous emmène sur une poésie populaire et décapante. Il nous raconte notre société à travers un florilège de juxtaposition improbable de mots, de situation, d’intrigues et de personnages. Un point de vu tendre et ironique, froid et chaud, parfois brut de décoffrage mais toujours plein d’humour sur notre humanité.

Un comédien, un texte, pourtant toute la vie est là, décors et personnages s’animent devant nous. Le public devient alors l’intime complice d’un processus de création. Il plonge dans le quotidien du poète. Celui-ci tord les mots, de petites en grandes découvertes, vit ses crises de ras-le-bol, ses blues et ses espoirs… Une poésie orale, vivante, contemporaine, spectaculaire, parfois dure et pourtant éphémère et légère. Une tentative de ré-enchanter le monde avec un nouveau langage.

Le mot de l’auteur :

Depuis bientôt 30 ans, je fais des spectacles vivants que j’écris et joue. La plupart d’entre eux interrogeaient notre société. Pour cette 19ème création, j’ai envie de questionner l’acte même d’écrire. Comment poétiser le monde, la vie ? Qu’est ce que ma poésie ? Quelle est la place du poète dans notre société ? Si ces questions accompagnent mon écriture, elles ne trouvent pas de réponses, me refusant d’enfermer la poésie dans un cadre.

En tergiversant sur ma poésie, ce travail m’amène à me demander qu’est ce que la poésie peut dire du monde ? Comment aborder la haine sans être pessimiste ? Comment parler d’amour sans être fleurs bleues ? Comment passer du réel à la poésie ? La forme littéraire du journal nous permet d’entrer dans l’intimité du créateur et de jouer avec les ellipses, laissant le silence et l’imagination dire le reste. N’est ce pas là toute la magie du théâtre ?